Commentaire Josiane
Autour du MONNE de Bagnères
La balade commence à la Croix de Manse. Le sentier s’élève doucement à travers bruyères et fougères sèches. Nous grimpons au sommet du Tucou : premier pic de la journée ! La vue plonge dans la vallée, mais nous ne traînons pas : « On est chauds, on repart ! » claironne Manu.
Le chemin s’élargit, pénètre dans un bois de hêtres, nos chaussures s’enfoncent dans les feuilles sèches : c’est l’automne …Nous débouchons sur la plaine d’Esquiou où s’ébattent chevaux et vaches dans l’herbe verte, tandis que pour nous, l’ascension du Monné, deuxième pic de la journée, commence.
Ca devient sérieux. Le temps d’admirer un énorme houx en fleurs et nous grimpons, grimpons, chacun à son rythme, jusqu’au caïrn où nous prenons la photo de groupe. Quelques mètres plus haut, nous voici au sommet :1259 m !
Nous redescendons légèrement et nous posons nos sacs à quelques mètres des ruines moussues de l’Auberge du Monné, «construite en 1902 par la municipalité pour accueillir malades et amoureux de la montagne » nous explique une photo légendée. Des flacons de Ricard circulent. Il paraît qu’ici, juste en face du Pic du Midi, cet élixir a des vertus particulières que n’altèreront ni la ventrèche, ni les chocolats car bientôt voilà que fusent des chansons et encore des chansons. Nous reprenons en chœur le beau refrain de Jean Ferrat qui tombe à pic : «Pourtant que la montagne est belle ! Comment peut-on s’imaginer, En voyant un vol d’hirondelles, Que l’automne vient d’arriver ? » Des hirondelles nous n’en avons point vu, mais …nous avons entendu : brames de cerf ? meuglements de bestiaux ? autres chanteurs ? Nous n’avons pas réussi à trancher ..C’est sans doute la faute au Ricard …
La récréation terminée, nous continuons jusqu’au Petit Monné : troisième et dernier pic du jour. Mais là, nous ne chantons plus. Nos yeux s’écarquillent dans la douce lumière gris bleu, parcourent la barrière montagneuse du Mont Aigu jusqu’au casque du Lhéris, glissent sur les collines moutonnantes, traînent sur les prairies et la vallée de Campan où s’égrènent les villages.
Et puis c’est la descente, en chansons évidemment. Patrice, Thierry, Serge , infatigables rossignols, stimulent la troupe.
A l’arrivée, surabondance de gâteaux, jus de fruits, bières. Et une question : « Pourquoi n’existerait-il pas La Chorale des Montagnards Argelésiens ? » Mais ça, c’est une autre histoire.
En attendant, un grand merci à Manu, organisateur, à Serge, serre file, aux pâtissiers et chanteurs et pour les maniaques des chiffres : 22 Montagnards, 560 m de dénivelé, 9 km.
L’autre Monné, celui de Cauterets , 2724 m, est prévu pour un prochain vendredi. Ricard et chansons indispensables.