Commentaire Nicole
Ce premier vendredi de mai nous a conduits, sous la houlette de Martine, sur les pentes du Béout, petit sommet fort intéressant.
Partis du village de Ségus, nous avons emprunté le chemin de Debat-Ségus pour monter sur un sentier bien tracé, d'abord en sous-bois, puis au milieu de fougères et autres buis malheureusement ravagés par les pyrales 😠
Il s'élève au-dessus de Batsurguère, jolie vallée secrète, préservée et ensoleillée, nichée au pied du Pibeste.
Notre organisatrice, qui reprenait aujourd'hui du service après un repos forcé, avait préparé sa sortie de façon magistrale : documents à l'appui, elle nous a montré quelques unes des anciennes carrières de sarcophages qui, à l'époque mérovingienne, ont fait la renommée de ce coin de terre 😉
Le chemin fait place à une belle allée ombragée menant du Gouffre (abandonné) à l'ancienne gare d'arrivée.
Le bâtiment se délabre depuis l'arrêt du téléphérique (en 1986) et est ouvert à tous vents : les murs sont tagués avec plus ou moins de réussite.. les carreaux cassés. Bref, nous ne nous y attardons pas.
Par contre, la vue est époustouflante : la ville de Lourdes s'étend à nos pieds et les montagnes alentour, encore enneigées, rivalisent de beauté et de splendeur.
Nous continuons vers le sommet surmonté d'une croix culminant à 791 mètres : c'est un lieu idéal pour sortir nos victuailles et nous sustenter en profitant du magnifique paysage à 360 degrés sous un agréable soleil.
Des blocs erratiques se trouvent là-haut, transportés par les glaciers qui recouvraient le Lavedan en des époques fort lointaines. Leur équilibre est mystérieux et peut même sembler précaire...
Le retour se fit vers le village d'Ossen, par le chemin du Houssat.
Mais Martine tenait à nous montrer une autre richesse de Batsurguère : les ardoisières. Nous remontons donc sous les flancs du Mail d'Arréou et parvenons à une friche portant encore les stigmates d'une exploitation abandonnée dans les années 60. L'ambiance y est assez étrange et la nature y reprend ses droits. Les photocopies explicatives de notre organisatrice circulent entre nos mains et nous découvrons les anciennes techniques permettant de tailler ces fameuses ardoises qui recouvrent les toits des maisons de nos vallées.
La boucle ramène à Ségus les 39 montagnards qui ont tous acquis de nouvelles connaissances en géologie 😉.
Mille mercis à Martine et à Michel, très efficace dans son rôle de serre-file.
Presque 10 kms et 490 m de dénivelé positif