Commentaire Josiane
Le sentier découverte du Pibeste en boucle : on n’a pas besoin de partir bien loin pour s’émerveiller. C’est ce qu’ont dû se dire les 18 Montagnards encadrés par Marie Rose et Guy Guillaume, serre file, qui se sont baladés ce vendredi sur le sentier découverte du Pibeste. Tout commence comme souvent par un chemin en sous-bois avec ici une fraise, là quelques ancholies et plein d’autres petites fleurs jaunes, blanches, violettes aussi discrètes que jolies et qui nous tairont donc leurs noms. Nous passons devant St Joseph qui veille sur les marcheurs dans son oratoire grillagé et nous nous approchons de la fontaine de Catibère. Ses eaux dormantes reflètent les roches moussues qui l’enferment. Merlin et Viviane se cacheraient-ils par là ? Mais très vite le sentier se raidit sérieusement et passe par de larges schistes abruptes, heureusement sèches ce qui nous évite de glisser … Nous faisons une pause près d’un pupitre illustré qui nous explique que le milan royal aime nicher dans les parages …Et le sentier continue sous les chênes et les noisetiers, vallonnant sans cesse, montant sûrement, parfois descendant … Nous arrivons à l’observatoire de la falaise du Thou, face à ses « gratte-ciel », qui sont le royaume des vautours du Pibeste. 22 espèces vivent là, dont 7 des 13 espèces les plus menacées d’extinction en Europe. Le moment est grave : Christian positionne la lunette et voilà la merveille ! Deux, trois, quatre grands oiseaux aux plumes claires sont là, s’ébrouant en silence et ignorant royalement les voyeurs que nous sommes …Vautours fauves ? Vautours percnoptères ? …Plus haut dans le ciel bleu, des vautours noirs tournoient. Nous prolongeons volontiers ce moment suspendu au ciel et puis ….il faut y aller. Nous reprenons le sentier toujours capricieux, au frais, tandis que nous devinons la chaleur qui monte hors ombrage. D’autres pupitres nous renseignent sur les autres habitants de la réserve : papillons, chauve-souris, salamandres, circaètes Jean le Blanc … Nous prenons la première photo de groupe devant l’arche d’un chêne vénérable qui surplombe la vallée d’Argelès avec au loin le Balaïtous. Et puis c’est la descente, une vraie pour le coup, qui ne remonte pas, sous une futaie où certains flairent en avance les champignons de l’automne prochain. Alors que nous approchons d’Agos et que sonne l’angélus, Marie Rose nous trouve encore frais et dispos et nous propose en bonus le Bousquet : «Dans une demi-heure on y est !» Et on y va…Et encore quelques raidillons, à l’ombre heureusement, et nous y voici. Nous nous installons qui sur des bûches, qui sur les feuilles sèches. L’apéritif est bien mérité ! Seconde photo de groupe avec la tour d’Agos et les montagnes en toile de fond. Puis nous traversons une prairie où les marguerites se perdent dans les hautes herbes et il nous faut remonter sur la route sous le soleil (ouf !) avant de retrouver le chemin ombragé qui nous conduit jusqu’au parking de la Maison de la Vallée. Est-ce que ces «chevaliers du ciel» nous ont donné des ailes aujourd’hui ? Toujours est-il que nous avons été bien vaillants avec 630 m de dénivelé et 8 km ! Mais nous étions bien accompagnés : Merci Marie Rose ! Merci Guy ! Et faut-il l’ajouter ? Merci pour les gâteaux bien appréciés à l’Instant Vert !
