Commentaire josiane
Il y a des balades que nous faisons et refaisons sans jamais nous en lasser parce que nous y trouvons toujours des occasions de nous étonner . Les Trois Croix, que nous pouvons rejoindre par de multiples itinéraires est de celles-là .
Aujourd’hui, nous sommes 31 plus le printemps qui se glisse un peu partout. Un iris qui fleurit au pied du mur d’une maison, le ciel, bleu ciel justement, où se promènent lentement quelques nuages, et dans l’air, des effluves sucrés : d’où viennent-ils ? des prunus en fleurs ? des aubépins couronnés de blanc ? Qui le sait ??
Le départ à Anclades par une piste en sous-bois est cependant un peu rude . La troupe s’étire ..
Nous rejoignons vite un balcon qui domine Lourdes puis le soleil un peu plus loin et là : stop ! Retrouvons notre souffle et contemplons : Le Béout, le Pibeste, et dans le lointain le Viscos gris-blanc, l’ Ardiden empanaché de nuages. Gérard, perdu sans les bornes du Val d’Azun, a du mal à repérer ses chers sommets ..
Au col des Trois Croix, avant « l’ascension » finale, c’est la pause banane.
Nous prenons le temps parce que nous en avons. Puis, nous grimpons par un sentier étroit, rocailleux, raide où les vététistes déjà croisés ne peuvent pas s’aventurer.
A nous, la montagne ! De jolies touffes de violettes égaient ici et là ,notre chemin . Bientôt, nous en comptons une, puis deux ..et voici les Trois Croix .
Le légende d’avions allemands venus s’écraser là durant la guerre de 39-45, ne tient pas. Ces trois croix figurent sur une carte postale datant de 1912, en bois et bien frêles, certes, alors qu’aujourd’hui ce sont de hautes croix en béton.
Il paraît plus probable qu’elles sont une reproduction des trois croix du Golgotha. Moins nombreux que les marcheurs, des pélerins s’y retrouvent encore pour prier. La vue au-delà de Lourdes, se perd dans les brumes bleutées des confins de Bigorre …
Après la photo de groupe nous redescendons. Nouvelle pause au col. Mais la banane a déjà été engloutie .Il est 11h10. Ce sera une pause papotages dont les Montagnards sont très friands .
Nous prenons la piste pour descendre vers Anclades. Une grande prairie bordée de ficaires jaune d’or nous accueille pour le pique -nique. 11h30 . C’est quand même un peu tôt pour mordre dans le quignon de pain.
Mais c’est la bonne heure pour l’apéritif et nous prendrons le temps, encore une fois, de terminer les sachets de crackers et de presque vider les bouteilles ….Les irréductibles des siestes seront gâtés, car elle sera longue aujourd’hui .. Même au milieu des taupinières , quand le sommeil vous prend ..
Nous rejoindrons Anclades par une route, bordée par le Ruisseau Blanc. A l’entrée du village nous ferons un dernier effort pour monter jusqu’au Rocher de La Vierge .C’est vraiment le printemps : au pied de la statue de Notre Dame de Lourdes a été déposé un bouquet de jonquilles et de pétunias .Guy y ajoutera sa petite fleur blanche cueillie sur le sentier.
« Pot aux voitures » C’est écrit. Mais il n’est que 13h30. Un peu tôt pour le goûter. Mais rien ne retient la gourmandise des Montagnards ..Revoilà les gâteaux, les bières, les sodas et les papotages qui s’éternisent . Aujourd’hui , nous avons le temps .
Qui a dit : « Le temps c’est de l’argent . » ? Alors nous sommes très riches, nous avons engrangé beaucoup de belles et bonnes choses trop belles et bonnes pour que la Bourse les reconnaissent .
Merci à Guy Guillaume pour cette petite grande balade de 6km et 400m de dénivelé et merci à Mireille, serre file !