Le lac d’Arou
Un grand panneau nous attend à la Hourquette d’Ancizan : « Bienvenue à l’estive des quatre Véziaux. » Nous ? 25 montagnards plus une organisatrice en rodage : Annie . Nous l’aurons à l’œil tout au long de la balade pour vérifier si elle coche toutes les cases afin de mériter son diplôme .
Le sentier à flanc de montagne vallonne et surplombe d’immenses espaces où dégringolent des ruisseaux et où se déclinent toutes les nuances du vert printanier ; pâturages, bois, collines, montagnes lointaines au-dessus desquelles gonflent des nuages gris, blancs, .. Aurons-nous le soleil annoncé ?
Nous avançons d’un pas régulier .Annie nous ménage des pauses contemplation auprès des gentianes et autres fleurettes , des pauses rires aussi avec le clown du jour , échappé depuis peu de l’hôpital : Didier.
Nous faisons la pause banane près des névés , au milieu des rhododendrons en boutons : quelle splendeur se prépare en silence pour dans quelques semaines ?
Et puis, il nous faut grimper, quand même ! Un premier rapaillon nous rappelle l’utilité des bâtons . Tiens , voici un laquet , une mare , une flaque , appelons ça comme nous voulons . Sommes-nous arrivés ? Que non ! Une seconde grimpette nous attend et Josette mène à présent la danse ! Future organisatrice en stage peut-être ? La chanson d’une cascadette nous dit que nous ne sommes pas loin et le voici, le lac d’Arou ! Pas très grand mais tellement beau avec ses eaux vert argenté qui frissonnent sous le vent !
Le vent , oui : il nous accompagne depuis le départ avec ses taquineries plus ou moins mordantes .Nous sommes à presque 1800m d’altitude , au cœur d’un cirque aux pentes déchiquetées , enneigées ici ou là .Le soleil va et vient . Le temps d’entrevoir une marmotte qui se faufile entre les buissons et nous prenons la photo de groupe.
Où s’asseoir pour le pique-nique ? sur l’herbe parsemée de pâquerettes ? sur les rochers ? contre la solide cabane de bergers ? Nous avons le choix .
La descente s’effectue sans difficulté et puis nous devons passer aux choses sérieuses :d’abord bien sûr l’abondant goûter et enfin le verdict !
Avons-nous eu le soleil promis ? OUI
Nos chaussures sont-elles propres ? OUI
L’organisatrice a-t-elle autorisé la consommation d’apéritifs, vins, liqueurs que Bacchus avait sournoisement cachés dans les sacs ? OUI
Le serre-file choisi a-t--il été capable de relever un blessé ? OUI ! Les montagnards présents en sont témoins .Monique -Martine-Marcelle- Cunégonde (nous ne savons à quelle sainte la vouer ) a remis debout Didier terrassé sur une pente herbeuse par une douleur subite et inexplicable .Le même Didier , trottant comme un isard quelques minutes plus tard et riant de sa bonne blague ! Quel comédien !
Le dénivelé et le nombre de kilomètres correspondent-ils au programme ? OUI ! 300m et 7,700km .
En vertu de quoi et de beaucoup d’autres choses trop longues à écrire , nous déclarons que :
ANNIE CUILHE a réussi son examen d’ORGANISATRICE des MONTAGNARDS ARGELESIENS