Commentaire Josiane

Une fois n’est pas coutume : aujourd’hui, au lieu de nous rapprocher des montagnes, nous nous en sommes éloignés ; au lieu de prendre de l’altitude , nous sommes descendus dans la plaine.
Ce sont Marie et Pierre qui nous ont concocté cette jolie balade par un joli vendredi d’avril : jardins débordant de fleurs, champs fraîchement labourés, bétail somnolant dans l’herbe vert.

Nous laissons les voitures au bout d’une piste, pas très loin de Lanne.
Et c’est parti : le sentier est étroit entre les lianes et les ronces, encombré de branches coupées …
Bientôt est lâché, un mot que le vacarme des tronçonneuses de l’Office des Forêts n’arrive pas à couvrir :
« Koh-Lanta ! » Après avoir traversé deux ruisseaux embourbés nous arrivons à un grand relais de chasseurs

Les Montagnards habituellement curieux restent sagement à l’extérieur, refroidis par les menaces de             « poursuites et de mort ( !!) en cas de vandalisme » qu’affiche un écriteau.
L’humour des chasseurs nous dépasse un peu …

Maintenant il nous faut grimper tout en haut d’une sapinière et puis le chemin vallonne gentiment entre ombre et lumière, sous les hêtres, les bosquets de houx.
Nous traversons des jardins d’asphodèles, d’euphorbes, d’ail des ours.
Serge et Annie poussent même la chansonnette, voulant peut-être se mettre au diapason du coucou, et des trilles entêtées de tous les oiseaux des bois .

Puis le soleil se fait plus présent et voilà soudain les Pyrénées majestueuses, noires et blanches qui s’accrochent au ciel laiteux et barrent l’horizon d’un bout à l’autre. « Ouf ! » pour certains qui ont trouvé la forêt un tantinet trop touffue.
Nous progressons sur les crêtes de Miramont, au grand air pour le coup, le regard vagabondant des montagnes aux villages en contrebas, des bois aux prairies pentues d’où s’élèvent quelques fumées de l’écobuage .
Pas de rochers mais un grand tapis herbeux pour installer le pique nique face au Pic du Midi et ses grands voisins ….

Et puis, il faut songer au retour.
Nous nous tournons maintenant vers les avions d’Ossun, Tarbes : la civilisation …
Un sentier qui dégringole entre les fougères et les genêts secs, qui se faufile à travers un petit bois, qui s’élargit et s’étire sur une route de campagne et nous arrivons à Averan.
Mais la balade n’est pas finie : encore quelques kilomètres et nous retrouvons la forêt touffue du matin, les tronçonneuses, les voitures !!
Avant de partager les bonnes choses aux « Tables Gourmandes » de Lanne il faut faire le point sur les performances du jour.
Les appareils sophistiqués de Jean Claude, serre-file, et de Marie la « cheffe » ne sont pas d’accord.
Mais il faut choisir :
300 mètres de dénivelé, 12,500 km
Et enfin, un nombre qui fait l’unanimité : 33 montagnards heureux !
Merci à Marie, Pierre et Jean Claude !

 Photos Michel Photos Jean Claude   Photos Brigitte