Commentaire Pascual
Dès ce matin les choses sérieuses commencent avec cette rando numéro 1, qui doit nous mener au sommet de la Peña Castil, l’un des plus hauts pics de la chaîne (2444m).
Le déjeuner à 8h15 HNAPT (horaire négocié au plus tôt) ne nous permettra pas de profiter de la fraîcheur matinale. Après trois quarts d’heure de route, dont environ la moitié sur bonne piste, nous arrivons à Las Vegas de Sotres, notre point de départ, altitude 1060m. Petit hameau avec quelques maisons abandonnées, une bergerie et un troupeau de brebis encore ensommeillées. Ce n’est pas Céline qui nous accueille mais un vieux Patu (prononcez Patou), qui nous gratifie de quelques aboiements de bienvenue.
Nous nous élançons dans la pente à 9h35, d’abord à l’ombre, puis un soleil de plomb nous attrape par la nuque et ne nous quittera plus jusqu’au sommet. Pas un souffle d’air. Le sentier devant nous se dresse de plus en plus. Les organismes se liquéfient et puisent dans la réserve de spaghettis de la veille. Enfin signe ultime de la difficulté du moment tous les bavardages cessent.
Vers 1400m, une première petite brise est saluée par des hourras d’espoir. A partir de là, avec la brise, la montée est plus facile. La pente se radoucit aussi, et nous montons jusqu’au col de Camburero par une succession de petits plateaux herbeux et de passages rocheux faciles. Au col, 2052m, la vue est superbe sur les pics Ouest de la chaîne.
A partir du col, la végétation disparaît presque totalement et laisse place au rocher calcaire. La montée est exigeante, raide et parcemée d’éboulis, mais ne présente pas de difficulté significative.
Nous arrivons enfin au sommet de la Peña Castil, et découvrons un panorama magnifique à 360 degrés sur tout le massif.
Il fait bon au sommet avec juste ce qu’il faut de vent, et nous pouvons picniquer en profitant de la vue.
Après la traditionnelle photo de groupe, la descente s’amorce avec prudence en empruntant le chemin de l’aller.
Une scène rare et comique s’offre tout à coup à nous: on aperçoit un isard sur un Neve, gratouillant la neige puis qui s’allonge le ventre au frais.
Avant de rejoindre le col de Camburero, nous faisons un crochet jusqu’à la grotte glacée. Impressionnés par le panneau nous avertissant dans sa traduction française « d’un grave risque de mort », nous préférons rester au bord du gouffre et ne pas descendre jusqu’à la glace.
Après le col, c’est tout droit jusqu’aux voitures, mais il reste encore près de 1000 m de dénivelé.
Petit à petit nous retrouvons la chaleur, aussi nous profitons des deux seuls points de rafraîchissement disponible: un abreuvoir bien alimenté par un tuyau d’eau fraîche et propre, puis une cabane, seule ombre disponible sur toute la descente.
Au bilan pour la journée 1380m D+ et 10kms.
Hasta mañana para la continuation de nuestra aventura.